Proposition déambulatoire pour une danseuse, un lieu, et quelques témoins
30 à 40 minutes
Tout public
Créature merveilleuse issue des eaux, Ondine jette son dévolu sur le premier chevalier qu’elle rencontre, et choisit de l’aimer parmi les humains, malgré la malédiction qui pèse sur eux : si son époux la trahit, il mourra, et
elle perdra tout souvenir de leur histoire.
Pour parer à cette éventualité, l’ingénieuse Ondine inscrit dans son corps la mémoire de son amour pour Hans, afin que malgré la mort et l’oubli, leur histoire ne meure jamais.
La malédiction a opéré. Ondine a perdu son amant, et sa mémoire.
A-t-elle cependant réussi à déjouer le sort ? Que reste-t-il de cette histoire enfouie ?
Voilà qu’une danseuse convoque à nouveau ce récit oublié, prononce des paroles longtemps étouffées, invite ce qui s’est tu à émerger, en présence de quelques témoins rassemblé.es là.
Prêtez l’oreille, versez votre regard au-dessus de la surface, depuis la rive.
Quelles bribes du récit oublié surprendrez-vous ?
Librement inspirée du conte Ondine et de sa réécriture par Jean Giraudoux, « Ondine sans filet » est une version plus courte, légère et joueuse du spectacle « ONDINE », qui s’échappe du plateau pour interroger des lieux non dédiés.
Ce solo tend à se réinventer en intelligence avec chaque lieu qui l’accueille, à travers le prisme du personnage qu’elle y convoque.
La danseuse s’y aventure hors plateau, sans lumière autre que celle du jour, au terme de plusieurs jours d’écoute au sein du lieu choisi.
Ce temps de préparation est inhérent à « Ondine sans filet », puisqu’il permet une rencontre entre les lieux, celles et ceux qui les habitent, et l’univers propre à Ondine que la danseuse introduit. La nature et les spécificités de
ces rencontres vont influer sur la forme finale du solo, la durée de ses tableaux, la teneur des paroles prononcées, la musique choisie.
Chaque représentation d’ « Ondine sans filet » est dès lors singulière puisque dédiée à un lieu spécifique et issue des rencontres que celui ci a favorisé.
Elle s’articule généralement en trois « mouvements », comme on dirait en musique: prélude, invitation, déploiement, chacun s’inscrivant dans un des espaces dont le lieu choisi est constitué.
Ondine comme l’eau se faufile en tout lieu
Sa présence illicite abonde dans les creux
Elle attend sous tes pieds que tu te prêtes au jeu
Mais se dérobe vite – écoute!
L’eau en toi soudain s’émeut
Textes (composition instantanée): Marie Schruoffeneger
Inspirations: « Ondine » Conte retranscrit par F. de La Motte-Fouqué, et « Ondine » réécriture théâtrale de Jean Giraudoux.
Chorégraphie et interprétation: Marie Schruoffeneger
Crédits Photos: Estelle Caumartin