
Crédit photo : Estelle Caumartin
Danse et littérature irriguent le parcours de Marie Schruoffeneger.
Elle obtient en 2013 son Diplôme National Supérieur Professionnel de danseuse au sein du Cannes Jeune Ballet en même temps que sa licence de Lettres Modernes au terme d’un cursus à distance proposé par la Sorbonne Nouvelle.
Installée pour deux ans à Berlin, elle danse pour le Deutsche Oper et le Leipziger Oper au sein de productions d’opéra. Elle travaille ainsi avec des metteurs en scène tels Rolando Villazón et Rosamund Gilmore, puis plus tard Robert Carsen à l’opéra de Lausanne.
Elle prend également part à de nombreux workshops afin de nourrir sa propre gestuelle. Son vocabulaire s’enrichit ainsi au contact de Marcela Giesche, Luis Malvacias, Jeremy Nelson, Katja Mustonen ou encore Shai Faran. En 2014, elle crée avec l’artiste visuel Florent Lefebvre un duo qu’ils présentent à la galerie berlinoise GlogauAir.
Son goût pour la dimension poétique du langage se nourrit des cours particuliers de littérature qu’elle dispense dès 2014. Certaines intuitions quant aux liens entre langage et mouvement vont
en découler.
En outre, sa pratique régulière du Gaga, forme d’improvisation développée par le chorégraphe Ohad Naharin, ainsi que du Feldenkraïs, oriente son approche de la danse : le choix des mots y est central et leur impact sur l’imaginaire
du corps, illimité.
De retour à Paris elle débute un travail de recherche qui implique à la fois improvisation en mouvement, écriture et voix, ainsi que de nombreuses lectures. En parallèle, sa trajectoire s’alimente d’engagements et de collaborations, notamment lors du College Choreographers de la Biennale de Venise 2018 ou lors de la création de « Frôlons », de James Thierrée pour le Ballet de l’Opéra de Paris.
L’évolution de son travail finit par donner lieu à plusieurs projets de création et de transmission, et c’est pour les mener à bien qu’elle crée la Compagnie Baïkal début 2021.